jeudi 1 mai 2014

L’Onu et le chagrin d’une négresse

Aujourd’hui, Yolande Mukagasana revient avec un nouveau récit, – l’après-génocide –, tout aussi extraordinaire que le premier, celui d’une rescapée qui nous conte la suite de son histoire tout en revenant sur ses blessures d’enfant ‘‘tutsi’’ pendant les années soixante et donc la gestation du génocide, et ce que lui a transmis sa grand-mère, témoin des premiers Européens arrivés dans la région. Ainsi, la boucle est bouclée. Mais qu’advient-il après ce travail d’introspection et de mémoire ? Face aux politiques illégitimes des grands de ce monde, Yolande Mukagasana se dresse, tel un rempart contre l’indicible, et dénonce avec une force surhumaine la perpétuation du scandale onusien au Rwanda et au Congo voisin.

Yolande Mukagasana avait livré son témoignage dans “La mort ne veut pas de moi” (éd. Fixot) en 1997 et ‘’N’aie pas peur de savoir’’ (Robert Laffont, 1999), puis celui d’autres rescapés dans “Les blessures du silence” (Actes Sud, 2002). Après avoir reçu de nombreux prix internationaux pour avoir œuvré pour la paix, après s’être battue pour la reconnaissance des Justes au Rwanda, elle se bat depuis trois ans au sein de la Commission nationale de lutte contre le génocide à Kigali, pour la dignité des rescapés.

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